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La grande famille des violes, qu'on tient -à tort ou à raison?- pour l'ancêtre de celle des cordes modernes, a longtemps cohabité avec elle. A tel point que des nombreux écrits d'époque attestent des violentes diatribes des partisans de l'une ou de l'autre. Au dessus de cette querelle stérile, la viole d'amour laissait entendre son chant discret et mélodieux. Seule viole à étre jouée sous le menton, c'était surtout un instrument de soliste, née à la fin du 17ème siècle, elle doit son nom à la tête de femme ou d'ange aux yeux bandés : "l'amour". Son long chevillier comporte généralement quatorze chevilles, sept pour les cordes de jeu, sept pour les cordes en laiton placées sous la touche et qui ne sont donc pas effleurées par l'archet, mais résonnent par sympathie, développant de nombreuses et subtiles harmoniques, d'une profondeur et une richesse de timbre dont les modernes ont oublié le charme. D'une facture moins figée que celle du violon, certains instruments richement décorés, sculptés, et enrichis de matériaux précieux ont acquis le statut de véritables oeuvres d'art. L'accord et le nombre des cordes était variable. Le plus communément usité de nos jours est, toujours en partant de la chanterelle: RÉ-LA-FA#-RÉ-LA-RÉ-LA. Les cordes sympathiques sont accordées en toute logique de la même manière que les cordes de jeu. |
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