La danse du printemps (Vietnam)

Chorégraphiée par Thanh Thuy elle-même, la danse du printemps est une danse de divertissement qui célèbre, comme son nom l’indique, le retour de la belle saison, autrement dit le nouvel an vietnamien *. Interprétée sur une mélodie rythmée et variée, elle s’effectue à l’aide d’éventails dont le maniement exige beaucoup de souplesse au niveau du poignet tant les mouvements sont nombreux et variés. Le costume qui fait référence à la fleur de prunier, se compose d’une longue jupe ample permettant aux danseuses de pouvoir exprimer avec aisance leurs mouvements, et d’un haut qui se décompose en plusieurs pétales. La fleur de prunier constitue l’un des éléments symboliques majeurs lors de la célébration des festivités du nouvel an. De couleur rose ou rouge, elle symbolise la longévité dans la tradition vietnamienne.


Le nouvel an vietnamien dit Tết Nguyên Đán, plus généralement connu sous le nom de Tết, est La Fête la plus importante pour les Vietnamiens. Il s’agit à la fois d’un événement culturel, social, religieux, familial et économique avec des connotations symboliques extrêmement fortes. Chaque nouvelle année s’inscrit dans un calendrier classificatoire qui, contrairement aux idées reçues, ne relève nullement de l’astrologie mais d’une correspondance entre les 5 éléments de l’univers (bois, feu, terre, métal, eau) et les 12 animaux. A cette complexité du calendrier qui confère à l’événement, il faut l’avouer, un certain mystère et une certaine magie s’ajoute tout un cérémonial dans la célébration du Tết, cérémonial qui se transmet de génération en génération.

Les festivités du nouvel an vietnamien débutent avec le culte du génie du foyer et son départ vers le Ciel le 23ème jour du dernier mois lunaire soit 7 jours avant le Tết à proprement parler. Les maisons sont ornées de fleurs de prunier (hoa đào) ou d’abricotier (hoa mai) et d’une grande perche de bambou (cây nêu) à l’extérieur, chacun de ses éléments est doté d’une signification symbolique propre. L’autel des ancêtres est particulièrement mis en valeur avec des offrandes de fruits et de nourritures dont le plus connu des mets demeure le gâteau au riz gluant (bánh chưng) ; les ancêtres sont invités à réintégrer la maison pour plusieurs jours. Le point culminant de la cérémonie est le « Giao Thừa », célébration du passage à la nouvelle année à minuit aux sons des tambours et des pétards. Les premiers jours qui suivent le nouvel an sont synonymes de joie, de gaieté et de bonne humeur et sont consacrés aux présentations des vœux selon un rituel bien défini.

Au delà de toute la symbolique de la fête du Tết, c’est à cette joie et cette gaieté que la danse du printemps fait référence. Le temps d’une danse, le temps d’une fête, tous les soucis quotidiens sont oubliés pour laisser place au bonheur.



* Il s’agit, en fait, d’une interprétation purement imaginaire et symbolique car, en réalité, le nouvel an vietnamien n’est en aucun cas annonciateur du printemps si l’on se réfère au calendrier luni-solaire adopté par le Vietnam.

Source : Hoa Viêt

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