Les danses péruviennes

Le Pérou est un des pays le plus riche en folklore, avec la Bolivie. Parmi ses principales danses, nous avons : de la côte : "La Zamacueca", "El Tondero","La Marinera", "El Toro mata", "El Lando", "El Festejo", "El Alcatraz", "El Valse"... de la "sierra" : "Los huaynos" comme "La Valicha", " El Huaylash", "Los Carnavalitos", "La Pandilla punena", "los Carapachos" "La corrida de toros", Waca Waca", "La trilla de Salcabamba", el Wititi" "La Anaconda" on danse aussi des danses afro andines venues de Bolivie ("Los caporales de la Tuntuna", "La Diablada").... et les danses de l'Amazonie comme "Los Carapachos", qui sont nombreuses et très variées.

LA VALICHA :
C'est un "Huayno", hérité du passé précolombien, cette danse et cette musique sont très largement répandues dans les Andes péruviennes. Elles varient selon les traditions locales et restent fortement implantées dans leur région d'origine : "Cuzco".
Parmi les "Huaynos" les plus connus, figure "LA VALICHA", nom emprunté à la langue quechua et qui signifie "Ma jolie fleur".
Le peuple Inca appréciait particulièrement les broderies et les couleurs vives que l'on retrouve dans les tenues de "Huayno".

LA PANDILLA PUNENA :
Avec la naissance d'une nouvelle classe sociale de métis appelée "Cholo", est apparue, dans la région de "Puno" (Pérou), une danse appelée "Pandilla".
Inspirée de figures classiques d'Europe, La Pandilla est le prélude à la Marinera. Elle est appréciée parce qu'elle évoque le printemps, la fertilité et les aventures amoureuses.
Lors des carnavals, pas moins de 20 couples y participent suivis des musiciens et de tout le village, les notables paient la nourriture et les boisons et tout le monde danse.

EL HUAYLASH :
Cette danse est la plus rapide et la plus joyeuse de la Sierra centrale, elle vient de la ville de "Huancayo" . Elle se compose de mouvements très vifs, avec des "zapateos". On la danse en groupes de couples qui tournent pour exécuter divers mouvements et pas, avec dynamisme et espièglerie. Elle est décomposée en 3 parties :
1- "La espera" : la préparation à la danse
2- "El baile" : divers déplacements chorégraphiques
3- "El contrapunto de parejas" : les couples expriment l'attraction amoureuse, la séduction, le tout accompagné de "zapateos" jeux de pieds très caractéristiques de cette danse.
Elle est liée aux travaux agricoles et aux récoltes.
Les danseurs imitent des personnages ivres, car après les récoltes tout le monde boit, pour fêter la récolte, la fameuse "chicha de jora", qui est une boisson alcoolisée de l'époque des Incas.
Les costumes sont très colorés. Les hommes portent des gilets brodés et les femmes des jupes et des capes brodées de toutes les couleurs. Les hommes dansent avec un foulard à la main et un chapeau dans l'autre.

L'AFRO PERUVIEN :
Ces danses sont le résultat d'un syncrétisme religieux, mélange de catholicisme et de religion païennes venues d'Afrique. Elles sont une introduction au merveilleux monde de la mythologie afro-latine. Parmi ces danses nous avons :

EL FESTEJO :
Danse la plus représentative et la plus populaire. Elle exprime la fête. Les mouvements de hanches, des bras et de jambes ont une certaine connotation sexuelle et sont forts, rapides et pleins d'expressivité. Sa base est le son du "Cajón", instrument fabriqué à partir d'une caisse en bois, qui marque la signification de cette danse.
Elle est née dans les vieux quartiers, où habitaient les esclaves venus d'Afrique, de la Lima coloniale et représente la communauté noire créole de la côte péruvienne.

EL ALCATRAZ :
Danse qui représente les oiseaux "guaneros" qui arrivaient du Nord pour se sécher les plumes de la queue sur les feux de camps où les esclaves noirs se réchauffaient.
On la danse avec des bougies et les danseurs essaient d'éviter, avec des mouvements de hanches, que son cavalier ou cavalière lui brûle, avec la bougie, le petit morceau de tissu qu'il a accroché derrière la jupe ou le pantalon.

LA ZAMACUECA :
Danse populaire avec un rythme inspiré par les esclaves venus d'Afrique et les indigènes des zones andines. C'est la danse des célibataires, cadencé et sensuelle, elle invite au flirt (al coqueteo). Son nom vient de "zama" qu'au temps des Incas signifié "repos" et de "cueca" qui signifié "tombeau" ou lieu de repos.
Nous avons aussi : "El Lando", "El Toro mata"...

LA MARINERA :
C'est la plus belle danse du Pérou et il existe deux sortes de "Marinera", la "Norteña" et celle de "Lima".
Elle vient de "La Zamacueca". Il y a un incontestable passé africain dans "La Marinera", mais face à un tel héritage africain, se dresse un passé espagnol et un autre indigène.
La Marinera Norteña : elle est du département de "La Libertad" dont la capitale est "Trujillo". Elle est souple, légère, agile, gracieuse, rapide, élégante, libre, joyeuse, spontanée... La danse représente un rituel amoureux dans lequel la cavalière, sensuelle, flirte avec espièglerie, malice, ruse et intelligence en exprimant ses sentiments, pendant que le garçon la courtise, fait le joli coeur, l'accompagne, la guette et arrive à la conquérir.
La fille porte une jupe très ample et une blouse brodée et le garçon porte un pantalon, son fameux "poncho" de lin et un chapeau de paille avec un large bord. Mais, il peut porter aussi un costume blanc.
Chaque village a son costume typique (Moche, Huanchaco, Monsefu, Catacaos, Morrope, etc.) et la finition est laissée au goût de chaque danseuse (dans les concours on donne un prix au plus jolie costume).
La Marinera limena ou "Canto de Jarana": Elle vient de "La Zamacueca" et c'est une danse de séduction, élégante et relativement lente. Elle est composée de 3 parties : "la primera", "la segunda", "la tercera de jarana" et en plus "la resbalosa" et "la fuga".
La Marinera doit son nom à Abelardo Gamarra, "El tunante" en honneur à l'héroisme de Miguel Grau, durant la guerre de 1879, avec le Chili.

EL FESTIVAL NACIONAL DE MARINERA :
Trujillo est la "ville du printemps éternel", elle se trouve au nord du Pérou et fut fondée en 1535, par Diego de Almagro.
Berceau de la culture "Mochica" et de l'Empire "Chimu", elle héberge la citadelle de terre cuite, la plus grande et la meilleur conservée du monde : "Chan Chan".
Le Festival existe depuis 1960 et il a lieu au mois de février. A cette occasion, des milliers de couples participent au concours de marinera. Lors du festival on peut apprécier aussi le concours "de caballos de paso", des corridas de toros, expositions, gastronomie, etc.

EL TONDERO :
Danse typique du nord du Pérou, plus précisément de la ville de Piura. Il est qualifié comme une imitation du rituel amoureux des colombes. Les pas de danseurs dépendent de leur propre habilité et de la spontanéité et créativité de chacun. Il congugue l'immortelle mélancolie andine, la espièglerie spontannée des créoles et les mouvements audatieux venus d'Afrique.
Son existance remonte aux époques "pre-incaicas", De Lima jusqu'au nord, les danses metisses furent connues avec le nom de "Tondero", "Resbalosa" et "Baile de mi tierra".
Tout d'abord les danseurs marquent le territoire sur lequel ils vont exécuter la danse : "el rodeo", pour ensuite s'approcher de près, puis s'enfuir. Ce sont des "careos" et "huidas" qui représentent la recherche de la prise de possession du couple. Ensuite la cavalière essaie de fuir mais en même temps elle incite le cavalier à la poursuivre. Finalement "la fuga" c'est quand les danseurs montrent leur habilités avec des "zapateos" spontanés qui montrent leur créativité.

Source : Siempra Dance Company

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