La danse bolivienne

La culture Bolivienne est très riche: la danse, la musique, les costumes et les masques traditionnels se retrouvent très souvent lors de grandes manifestations, dont le célèbre carnaval d'Oruro, récemment classé Patrimoine Mondial de l'Humanité. Comme à l'époque de l'Inca 'Pachacutec', chaque village a son propre costume, ses couleurs et ses motifs.

Beaucoup de danses et de chansons contiennent des éléments provenant à la fois des indigènes et de la culture européenne. La Bolivie, par sa diversité géographique, est riche en manifestations folkloriques d'une particulière authenticité. Cette authenticité se doit, en grande partie, à l'isolement de certaines régions. La plupart des danses traditionnelles boliviennes expriment la rébellion des communautés natives contre l'envahisseur espagnol qui installa, dès les débuts de la conquête, l'exploitation des richesses comme système de gouvernance et de domination sur les indiens au profit de la couronne espagnole.

La diablada, par exemple, montre la rébellion contre le système de la Mita (ou travail obligatoire) dans les mines d'argent.

La morenada exprime également la rébellion. Cette danse est l'expression des esclaves noirs importés au nouveau monde dans les mines avant de terminer dans les haciendas, des zones tropicales boliviennes, pour y cultiver la coca et élaborer le vin. Bien qu'il existe une multitude de danses folkloriques sur le sol bolivien, la danse qui se souvient avec le plus de réalisme de l'époque coloniale est la danse des Incas, qui met en scène des personnages historiques comme le roi Inca Atahuallpa, Fransisco Pizarro, Diego de Almargo, ainsi que des douzaines de ñustas (Princesses Incas), et qui fait furieusement penser à l'histoire du dernier roi Inca Manco Kápac. Il s'agit d'une danse en hommage au Soleil (Tata Inti) et à la Lune (Mama Quilla).

D'autres danses revendiquent des valeurs traditionnelles et sont un hommage à la relation entre les Hommes et le Monde qui les entoure. La Llamerada, par exemple, raconte la relation entre les pasteurs et leur troupeau de lamas, le Tinku marque la rencontre entre les communautés du Nord de Potosi. Le Tinku est une cérémonie traditionnelle relativement violente venant du nord de la province de Potosí et durant laquelle les paysans des deux communautés voisines s'affrontent pendant une journée, affrontement qui relève souvent plus du combat que de la danse.

Dans le nord de l'Altiplano, la variété des danses et des costumes est si grande que chaque communauté a la sienne. On peut citer les Auki-Auki, qui tournent en dérision les conquérants Espagnols et les Uyusiris, ensemble de danseurs portant des jupes de paille ou de totora avec un poncho de couleur sombre.

Il existe également des danses plus récentes, caractéristiques de l'évolution du Carnaval d'Oruro, exprimant des réalités plus modernes de la société bolivienne. Dans les danses boliviennes plus récentes, on retrouve notamment la Caporales, originaire de la région de La Paz où elle a été créée et montrée au public pour la première fois en 1969 par les frères Estrada. En quelques décennies, la danse des Caporales est devenue une danse populaire énorme, non seulement dans les Highlands, d' où elle vient, mais aussi dans les basses terres et dans les communautés boliviennes à l'extérieur du pays.

Qu'on se trouve à Santa Cruz de la Sierra, à Cochabamba, à El Alto ou encore à Sucre, on y retrouve toutes sortes de danses, qu'elles soient traditionnelles ou plus actuelles. Dans les night-clubs des grosses villes, on retrouve également la salsa, le merengue ainsi qu'une multitude de rythmes afro-latino.

Source : Dance Connexion

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